L’homme derrière PLI

Alors en poste en tant que responsable commercial chez Digital, société internationale alors en pleine et profonde restructuration, Adel Paul Boulad constate un « blocage » dans les habitudes de travail et le manque d’engagement et d’intégrité de ceux qui fixent les objectifs sans donner les moyens de les réaliser.

Homme de conviction, il décide d’organiser des séminaires pour ses propres commerciaux avec des méthodes très personnelles, d’abord en France puis en Europe. L’objectif est simple : apprendre à travailler avec les autres pour obtenir des résultats. En 1995-1997 l’Europe devient meilleure «area» mondial en productivité.

Dans le cadre des sévères restructurations du secteur de la hi-Tech entre 1990 – 2000, AP. Boulad forge son coaching dans son management d’abord en France puis en Europe, à l’avantage de ses propres équipes. En s’inspirant fortement des pratiques et de la philosophie des arts et des arts martiaux, il développe des méthodes très personnelles concernant la cohésion d’équipe et les résultats opérationnels.

En 1998, lors de l’acquisition par Compaq, il inverse avec succès une décision de fermeture et restructure avec succès le Centre International de Solutions de Digital avec ses 15 nationalités, 19 fonctions allant de la R&D à la direction de grands projets internationaux.

Au sein de Cisco, en 1999 – 2001, AP Boulad conseille les dirigeants et les comités de direction des clients dans leurs e-stratégies et dans leur transformation e-business, dirigeant lui-même avec succès la transformation de la force commerciale en Europe, Moyen-Orient et Afrique. Responsable seulement de 20% de l’Europe sur les régions complexes d’Europe centrale et orientale, et du Moyen-Orient, il contribue alors à 50% des objectifs assignés à l’ensemble de l’organisation européenne.

Comment atteindre de tels résultats dans des contextes multiculturels et de changements ? Avec le soutien des arts martiaux, il propose d’adresser l’individu dans sa globalité, sans coupure entre le corps et l’esprit, en action dans ses engagements.

De plus en plus confronté aux enjeux de transformation de leadership des clients de Cisco Systems, par souci d’équité et d’efficacité, il fonde PLI, Performance & Leadership Institute et crée en Europe le modèle « Payez vos coachs en fonction des résultats ».

En 2004, l’INSEAD lui confie le High Performance Leadership pour des groupes d’exécutifs de HSBC. Il coach des dirigeants, en individuel et en comité de direction, tant en grande qu’en petite entreprise là où se pose la question « Quelles ressources pour quelle stratégie ? », « Quelle nouvelle manière d’être et quelle feuille de route commune et agrée pour la performance attendue par les actionnaires ? ».

Son client préféré est celui qui fait face à un enjeu opérationnel et qui est disposé à «réviser» ses convictions de management et de leadership.

En synergie avec ses études puis sa vie professionnelle, il encadre en 1972-77 la section de Karaté à l’Association Sportive de l’université puis, titulaire du Brevet d’Etat en 1976, il créé en 1978 l’Association SEIZA (loi 1901), pour le développement de la pratique interdisciplinaire des arts martiaux notamment le karaté-do, l’aïki-do, l’iaï-do, le Bô-jutsu. Si pendant ses trente premières années de pratique des arts martiaux, il snobe et dénigre l’art du Tahtib, bâton de combat égyptien, c’est à partir de 2000 qu’il en mesure la profondeur et la richesse. Il considère alors le Tahtib comme un vecteur unique de développement de la personne par le collectif et réciproquement, un levier ludique de cohésion sociale.

En 2007, il déclenche en Egypte le programme «Tahtib Renaissance» avec les premiers cours dans des écoles du Caire et de Minya en Egypte, et en 2009 au Lycée Rodin à Paris.

En 2010 il organise une 1ère mondiale au Festival International des Arts Martiaux à Bercy, puis le 1er stage international en Haute-Egypte, en 2012 le Congrès Tahtib à l’Ecole du Louvre.

En 2010-2013, il établit un protocole avec le Ministère Egyptien de la culture, en 2013 les ministres égyptiens du Sport lui donnent le mandat de développement du Tahtib comme activité sportive.

En 2013, il actualise la méthode de transmission, conçoit et diffuse le livre « Art du Tahtib – Manuel pour l’Instructeur et l’élève », en français et en arabe, et procède à l’inscription du Tahtib au Patrimoine Universel Intangible de l’Unesco.

Après sept ans de gestation et de planification avec ses équipes en Egypte et en France, le 6 mars 2014, il fonde Modern Tahtib pour établir cet art dans sa vocation universelle.